Comment se forme nos relations humaines : Voici 3 lois d'attractions

Comment se forme nos relations humaines : Voici 3 lois d

2025-10-30

Le point de départ 

Comment se forme les relations entre les humains. Voici quelques hypothèse et 3 lois


Hypothèse initiale : le hasard

Une première simulation suppose que les amitiés se forment au hasard entre 100 individus. Résultat :

  • les amitiés sont réparties 50/50 entre sexes et âges ;

  • aucun sous-groupe homogène ne se forme ;

  • la distribution des relations est uniforme.
    Mais cela ne reflète pas la réalité : dans la vie, nos amis nous ressemblent souvent.


1ère loi : l’homophilie

Principe : les individus ont tendance à se lier avec ceux qui leur ressemblent (âge, sexe, origine, goûts…).
Découverte par Jacob Moreno dans les années 1930 à travers ses études sur les classes d’écoliers, cette loi explique pourquoi les réseaux se structurent en sous-groupes homogènes.

Dans la simulation :

  • Chaque paire d’individus reçoit une mesure de similarité.

  • Plus ils se ressemblent, plus la probabilité d’amitié augmente.
    Résultat : des zones “masculines” ou “féminines”, des regroupements par âge.


2e loi : la fermeture triadique

Découverte par Youri Leskovec dans les années 2000.
Principe : les amis de mes amis ont plus de chance de devenir mes amis.
Autrement dit, la probabilité de créer un lien décroît avec la distance sociale (nombre d’intermédiaires).

Effet observé :

  • Des liens apparaissent préférentiellement à courte distance.

  • Le réseau devient plus dense à l’intérieur des communautés existantes.
    Grâce à cette loi, la modularité du réseau (son niveau de séparation entre groupes) augmente autour de 75 %, valeur typique des réseaux réels.


3e loi : l’attachement préférentiel

Élaborée par Albert-László Barabási à la fin des années 1990.
Principe : plus quelqu’un a d’amis, plus il a de chances d’en obtenir de nouveaux.
C’est un effet cumulatif ou “cercle vertueux” : les individus déjà populaires le deviennent encore plus vite.

Structure globale :

  • La majorité des personnes ont peu d’amis.

  • Une minorité devient des hubs (points très connectés).

  • La distribution suit une loi de puissance : beaucoup de petits degrés, quelques très grands.

Résultat visuel : des points centraux (comme “Camille”, “Pascal”, ou “Alain”) dominent le réseau, autour de sous-groupes denses et homogènes.


Synthèse des trois lois universelles

  1. Homophilie → les individus similaires se rapprochent.

  2. Fermeture triadique → les amis d’amis deviennent amis.

  3. Attachement préférentiel → les individus populaires attirent davantage.

Ces trois mécanismes suffisent à recréer des réseaux sociaux réalistes, avec :

  • des sous-communautés nettes,

  • des hubs centraux,

  • une modularité naturelle proche de celle des réseaux humains réels.


Conclusion

L’expérience montre que les dynamiques sociales ne sont pas aléatoires : elles obéissent à des lois mathématiques mesurables.

2050-12-01