2025-07-07
Un soir je ne pouvais pas dormir alors j'ai mis mes écouteurs et j'ai écouter la radio. Je suis tombé sur une émission qui parlait de Dietrich Bonhoeffer. Je ne connaissais pas cet homme mais ce qui j'ai entendu m'a intéressé. J'ai décidé de chercher les livres de cet homme.
C'est , un théologien et pasteur allemand qui s'est opposé au régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Bonhoeffer, issu d'une famille bourgeoise, choisit d'étudier la théologie et devient pasteur, à la surprise de son entourage. Il étudie à Berlin, Rome, et un an à New York, où il découvre le racisme systémique aux États-Unis.
De retour en Allemagne en 1931, il est choqué par la montée en puissance d'Hitler et la haine qu'il propage. Contrairement à une grande partie de la société et de l'Église protestante allemande, qui voient en Hitler un homme providentiel et se laissent séduire par son discours nationaliste, Bonhoeffer perçoit immédiatement le danger du nazisme. De nombreux chrétiens allemands soutiennent activement Hitler, certains pasteurs le considérant comme l'envoyé de Dieu et modifiant même la Bible pour l'aligner avec l'idéologie nazie, allant jusqu'à demander la suppression de l'Ancien Testament.
Dès 1934, Bonhoeffer dénonce publiquement le nazisme, affirmant que l'Église doit protéger les victimes et s'opposer au gouvernement si nécessaire, car "rester neutre, c'est être complice". Il rejoint l'Église confessante, un mouvement de chrétiens refusant l'allégeance à Hitler.
En 1935, le régime nazi lui interdit d'enseigner. En réponse, Bonhoeffer fonde un séminaire clandestin à Finkenwalde, en Pologne (près de la frontière allemande, à l'est), pour former une nouvelle génération de pasteurs résistants. Ce séminaire est fermé par les nazis en 1937, et Bonhoeffer est interdit de publication et de prise de parole en public. Malgré cela, il continue d'enseigner en secret, d'écrire et de rencontrer des résistants, transmettant même des messages secrets.
En 1940, il se rend à New York, où un poste de professeur lui est proposé. Cependant, il ressent un profond remords et le sentiment de trahir sa mission en fuyant l'Allemagne. Vingt-six jours après son arrivée, il décide de retourner dans son pays, convaincu que sa foi exige un engagement total aux côtés de son peuple.
De retour en Allemagne, Bonhoeffer rejoint un réseau de résistance clandestine, qui inclut des diplomates et des militaires, dont des membres de sa propre famille. Il devient militaire au sein de l'Abwehr (services de renseignement allemands), sous la protection de Wilhelm Canaris. Officiellement diplomate et conseiller religieux, il utilise cette couverture pour voyager en Europe (notamment en Suède et en Suisse), rencontrer des diplomates et des évêques étrangers, et dénoncer les actions nazies, en particulier contre les Juifs. Il tente de convaincre les Alliés de l'existence d'un mouvement de résistance en Allemagne, mais sans succès.
La question de sa participation active à un complot visant à tuer Hitler reste sans réponse, bien qu'il ait été en contact étroit avec des résistants qui préparaient des attentats. Bonhoeffer estimait que "ne rien faire face au mal absolu, c'est déjà un crime".
Le 5 avril 1943, la Gestapo arrête Bonhoeffer à son domicile de Berlin. Il est emprisonné à Tegel. Bien qu'il n'y ait pas de preuves de sa participation à un complot contre Hitler, il est arrêté pour "démoralisation des troupes". Pendant ses deux ans de détention, il écrit de nombreuses lettres et pages, exprimant sa liberté spirituelle même en prison.
Après l'opération Walkyrie (la tentative d'assassinat d'Hitler en 1944), son sort est scellé. En avril 1945, il est transféré au camp de concentration de Flossenbürg. Il refuse une occasion de s'évader, ne voulant pas abandonner ses compagnons.
Le 8 avril 1945, Bonhoeffer célèbre un dernier office avec ses compagnons de cellule. Le 9 avril 1945, à l'aube, il est conduit à la potence et exécuté. Un ancien médecin du camp, témoin de l'exécution, a décrit sa mort comme empreinte d'une foi certaine et paisible. Bonhoeffer n'a pas crié, ne s'est pas rebellé.
Sa vie et son engagement, notamment son livre "Vivre en disciple - Le prix de la grâce", continuent d'inspirer des millions de croyants.
2999-12-31